Complémenter son cheval au naturel, est quelque chose que chaque propriétaire aimerait savoir faire. Toutefois, naturel ne veut pas dire sans danger et il est parfois difficile de s’y retrouver avec tout ce qu’il existe sur le marché. Voici quelques points qui pourront vous aider dans votre sélection.
Les questions à se poser
Lorsque vous choisissez une synergie, il est important de regarder sa composition :
- Combien y a-t-il de plantes ?
- Quelles sont les vertus de chaque plante ?
- Pour quelle raison recherchez-vous un complément ?
Il faut compter en moyenne de 30 g à 50 g par jour de plante sèche pour qu’elle soit efficace sur les chevaux (à l’exception de certaines plantes comme l’échinacée, l’ashwagandha, etc.). Donc, si vous avez un mélange de 7 ou 8 plantes, la dose journalière devrait être d’environ 240 g par jour afin qu’elles fassent effet. Évidemment, si chaque plante est à parts égales. C’est énorme, et ce ne sont heureusement pas les recommandations des vendeurs.
De ce fait, il est toujours important d’essayer de limiter une synergie à 5 plantes. Bien souvent, d’ailleurs, une seule plante suffit !
Prenons l’exemple des drainants
Je vous parle souvent des drainants. Certains vous promettent un drainage intégral : foie, rein, peau et même poumons…
Mais à quoi cela sert-il, hormis fatiguer le système du cheval ?
Pour prendre soin du foie, on sait que le chardon marie marche très bien chez le cheval. Et en plus, il a de nombreuses autres vertus ! Il a un effet anti-inflammatoire et permettrait aussi d’aider les chevaux fourbus.
Avant de complémenter, il est préférable de savoir exactement sur quel organe vous souhaitez agir. Il est important de connaître chaque plante et ses effets afin de pouvoir choisir la bonne plante.
Certaines plantes sont considérées comme dopantes (comme l’Harpago), d’autres peuvent engendrer une anémie (comme l’ail), certaines peuvent empirer les lésions gastriques (comme le curcuma) ou encore être photo-sensibilisantes (comme l’achillée).
De nombreuses plantes n’ont pas encore fait leurs preuves chez les chevaux et n’ont pas non plus été approuvées sans risque.
Il est donc préférable de choisir une ou deux plantes, afin d’avoir un effet ciblé mais aussi d’avoir les molécules actives en quantité suffisante.
Complémenter son cheval au naturel : Aller encore plus loin
Pour vous aider à choisir les bon compléments pour vos chevaux, j’ai crée plusieurs contenus différents:
- Radio Marketing : nous étudions la composition ensemble de produits trouvés sur le marché.
- Pathologies et compléments : Une petite série de vidéo. Chaque vidéo se base sur une pathologie et je vous donne la liste des compléments ayant faire leur preuve.
- Le podcast : accompagner son cheval au naturel : Il vous aidera à faire vos choix et nous vous partageons également des petits conseils du quotidien pour améliorer votre santé et celle de votre cheval.
- Les replays des webinaires sur les drainants ou encore sur l’arthrose. Le replay avec Hélène Ralda : accompagner votre cheval au naturel pourra également grandement vous aider !
Complémenter au naturel : Ma réflexion
Il y a quelque temps, on m’a envoyé la composition d’une synergie de plantes dédiée à booster le système immunitaire du cheval. Ce produit était composé de 6 plantes. Six, c’est déjà énorme au vu du nombre d’informations envoyées au corps, mais plusieurs autres choses m’ont interpellé.
- Ce produit contenait de l’ail. Or, on sait que chez le cheval l’ail peut engendrer une anémie. On peut donc avoir une action opposé de celle voulu
- Une seule plante de ce mélange a réellement fait ses preuves chez le cheval.
- Deux plantes avaient des effets opposés. En effet, il y avait dedans du schisandra et de l’Eleuthérocoque.
Chez l’humain, ces deux plantes sont reconnues pour booster l’organisme mais de manière tout à fait différente.
Le schisandra va redonner tonus et vitalité alors qu’au contraire l’eleuthérocoque va apaiser et réduire le stress.
Que se passe-t-il alors, quand on mélange ces deux plantes ?
AUCUNE IDÉE
- Est-ce qu’une plante prend le dessus sur l’autre ?
- Est-ce que leurs effets s’annulent ?
- Est-ce que le cheval devient bipolaire (apaisé puis excité) ?
Méfiez-vous des synergies. Malheureusement, les compléments équins sont très peu encadrés par la loi. N’importe qui peut mettre n’importe quel produit en vente sur le marché, sans avoir de connaissances sur le sujet.
Comment renforcer l’immunité du cheval ?
Il existe plusieurs moyens de renforcer le système immunitaire:
- Renforcer les barrières qui lutteront contre les pathogènes
- Augmenter la production des globules blancs
- Stimulation des cellules immunitaires
Ce qu’il faut savoir, c’est que si le corps est déjà sous attaque (en phase aiguë), alors augmenter la production de globules blancs peut être positif ou négatif. Toutes les plantes immunostimulante peuvent donc être contrindiquées.
Effet positif pendant la phase aiguë :
La production accrue de globules blancs et la stimulation des cellules immunitaires sont bénéfiques pour lutter contre l’infection et accélérer la guérison. Elles permettent une détection rapide et une réponse plus efficace aux agents pathogènes.
Effet négatif pendant la phase aiguë :
Une réponse immunitaire excessive ou mal régulée peut provoquer une inflammation excessive et des dommages aux tissus sains, ce qui pourrait aggraver la situation, surtout dans le cadre de certaines infections graves ou de maladies auto-immunes. De plus, si le corps est déjà fatigué par la maladie, en lui demandant de produire plus de globule, il sera fatigué davantage.
Alors comment faire ?
De ce fait, il est toujours préférable de jouer sur l’immunité en prévention ou lors de phase chronique. L’alimentation, la micronutrition et les probiotiques seront vos meilleurs alliés. La vitamine C, la vitamine E encore la levure de bière peuvent être de grande aides pour les chevaux ayant une baisse immunitaire. Ensuite, vous pourrez envisager l’échinacée, qui est sans danger pour le cheval et a fait ses preuves. Attention cependant à ne pas l’utiliser sur un cheval immunodéprimé. Le chardon marie semblerait également avoir un impact positif sur le système immunitare.
