Nous connaissons tous un cheval qui tique et nous avons déjà tous essayé des méthodes différentes pour essayer de leur faire passer cette habitude. Mais avons-nous raison?
Dans cet article nous allons voir ensemble ce qu’est un tic, pourquoi le cheval tique et ce que nous pouvons mettre en place pour réduire la fréquence du tic. Musique ou compléments, il y a des choses qui semblent fonctionner !
Mais qu’est-ce qu’un tic chez le cheval d’après les chercheurs ?
Un tic est une action répétitive fréquente sans but utile qui ne serait pas observée chez le cheval sauvage / semi-sauvage. Le fait de manger / ronger du bois était auparavant considéré comme un tic. Cela n’est plus le cas car dans la nature, il est normal qu’un cheval mange du bois.
D’après les études plus de 13% des chevaux domestiques présenteraient des tics au Canada et Royaume Uni.
À ce jour, nous essayons toujours de comprendre ce qui crée le besoin du tic. Les chercheurs ont émis trois hypothèses et commencent à y répondre grâce à la recherche :
Première hypothèse
Un cheval tique pour se libérer d’un stress.
Même si chez les chevaux tiquant à l’air le niveau de cortisol (hormone de stress) est plus élevé que chez les chevaux ne tiquant pas, lors du tic, le niveau de cortisol ne baisse pas.
Un cheval qu’on empêche de tiquer sans lui procurer de la fibre à volonté aura une diminution de l’activité intestinale alors que celle-ci est normale lorsque le cheval tique. L’empêcher de tiquer n’est donc pas une solution raisonnable pour son système digestif.
En revanche, étude très intéressante, lorsque l’on empêche un cheval de tiquer, le niveau de B-endorphine augmente (hormone de relâchement / antidouleur).
Il ne semblerait donc pas qu’un cheval tique pour se libérer d’un stress mais plus par réflexe (exemple : vous êtes stressé, vous vous rongez les ongles, cela ne vous libère pas du stress mais vous le faites quand même, c’est un réflexe).
Deuxième hypothèse
Le cheval tique car il a des ulcères :
Plusieurs études ont été menées, à ce jour aucune preuve que le tic et les ulcères ne soient liés. Il semblerait plus que les deux problèmes soient liés à l’environnement ou à la nourriture du cheval. Un cheval qui tique à qui ont administré de l’antiacide pendant 21jours ne réduit pas la fréquence des tics. Un cheval qui tique à l’air n’absorbe pas non plus de l’air dans son estomac comme il a longtemps été pensé. (Merci les avancées technologiques qui permettent ce genre d’études).
Troisième hypothèse
Le stress oxydatif Le stress oxydatif fait partie de notre quotidien sans que l’on ne s’en rende compte. Lorsque l’on mange ou encore que l’on fait du sport des radicaux libres vont être libérés dans le corps.
Ces radicaux vont s’attaquer aux cellules de notre corps ce qui peut créer :
- des crampes et lésions musculaires
- de l’arthrose
- le vieillissement de nos cellules (etc)
Pour lutter contre le stress oxydatif, nous avons besoin d’antioxydant. Les antioxydants les plus connus sont la vitamine E et le sélénium.
Une étude récente a trouvé un lien entre le stress oxydatif et les chevaux qui tiquent à l’appui. En effet, il semblerait qu’un cheval qui tique ait un niveau de stress oxydatif beaucoup plus élevé que la normale. Il aurait également un niveau de sélénium moins élevé que la moyenne. Le niveau de sélénium diminuerait davantage lorsque le cheval est en crise de tic. Cela a pu être observé grâce à une prise de sang effectuée pendant le tic.
Il serait donc possible que les chevaux tiquent dû à un manque de minéraux ou antioxydants. Cela pourrait aussi expliquer pourquoi les chevaux à l’herbe tiquent moins que les chevaux en box (le taux de vitamine E étant supérieur dans l’herbe que dans le foin). À ce jour plus d’études sont nécessaires pour pouvoir l’affirmer.
Le saviez-vous ?
Un cheval qui tique, baille plus qu’un cheval ne présentant aucun tic. La fréquence du bâillement augmente lorsque la fréquence du tic augmente.