
Le fer dans l’alimentation du cheval suscite souvent la polémique. Bien que l’excès de fer puisse être toxique, il reste un minéral essentiel.
Par habitude, certains professionnels recommandent encore du fer en cas d’anémie ou de baisse de forme. Cependant, cette pratique est souvent un transfert des habitudes humaines aux chevaux. En réalité, l’anémie chez le cheval est rarement due à une carence en fer. D’ailleurs, je vous en parle ici.
Complémenter en fer
Complémenter en fer n’est pas anodin, en effet, le cheval (tout comme l’humain) est incapable d’excréter le surplus de fer. En cas d’excès, celui-ci se loge dans les tissus et notamment dans le foie et le cerveau. EN s’y logeant, le fer va endommager les tissus et créer des lésions. Cela n’est pas anodin.
Chez l’humain, les chercheurs ont prouvé qu’un surplus de fer pouvait créer du diabète type 2. La résistance à l’insuline est un vrai problème chez le cheval, c’est ce qu’on appelle le SME (syndrome métabolique équin). Ce syndrome est également un problème majeur chez les rhinocéros en captivité.
Et là, vous vous demandez pourquoi d’un coup je vous parle des rhinocéros ?
Le rhinocéros et l’excès de fer

Il semblerait que les rhinocéros en captivité rencontrent de plus en plus de résistance à l’insuline. Les scientifiques pensent, que cela est lié à leur ration trop riche en fer. Fun fact : c’est aussi l’animal qui a le système digestif le plus ressemblant à celui du cheval. De ce fait, pour essayer de comprendre la corrélation entre le fer et la résistance à l’insuline chez eux, les chercheurs ont utilisé des chevaux.
Dans cette étude qui date de 2012, les chercheurs ont fait un lien entre une alimentation trop riche en fer et la résistance à l’insuline chez le cheval. Ils mettent donc en garde sur les alimentations trop riches en fer.