Avec ou sans enrênement ?

Il nous arrive parfois d’utiliser des enrênements pour nous assister dans le travail. En revanche, des résultats très contradictoires sont mis en évidence dans des recherches scientifiques. En effet ‘forcer’ un cheval à se mettre en place avec des rênes allemandes, gogues ou autres enrênements a un effet négatif sur les muscles du dos et les mouvements des postérieurs. (von Borstel et al., 2009; Sleutjens et al., 2012; Kienapfel et al., 2014; Lashley et al., 2014; König von Borstel and McGreevy, 2014).

De plus, forcer un cheval à se mettre en place crée une réponse de stress (Mcgreevy 2007). Il a aussi été observé que les chevaux ayant un dos creux ne montraient aucune amélioration lors d’un travail à la longe avec un pessoa. (Walker, 2013).

Il est donc très important d’apprendre au cheval à travailler dans le bon sens et d’apprendre à utiliser les enrênements en s’inquiétant de la conformation du cheval.

N’oubliez pas non plus qu’un cheval ne peut venir prendre le contact si ses postérieurs ne sont pas engagés. Il faut donc toujours demander l’engagement avant de chercher la position de la tête, qui elle viendra d’elle-même une fois que le dos travaillera dans le bon sens.

Il nous arrive parfois de surestimer nos chevaux aussi bien au niveau de leur force que de leur aptitude à travailler. Une étude anglaise récente a démontré que pour avoir un couple homme/cheval optimal, le poids du cavalier ne doit pas dépasser plus de 15% du poids du cheval. Ce qui veut dire que pour un cheval de 500 kg, le poids du cavalier ne devrait idéalement pas dépasser plus de 75 kg (selle comprise). Si ce poids est respecté, les risques de boiteries et douleurs dorsales seraient limitées. Il est évident que le niveau du cavalier et le niveau d’entraînement du cheval doivent aussi être pris en compte.

Étude :

Dr Hayley Randle

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