Prévenir la boiterie chez le cheval

CSO : Prévenir la boiterie chez le cheval

Une boiterie chez le cheval est la hantise de tout propriétaire. Abcès, tendinites, desmites, hématomes, suros ou arthrose, les causes sont multiples.

Il existe pourtant des moyens de prévention simples à mettre en place afin de mettre toutes les chances de votre côté.

Boiterie chez le cheval : la prévenir

Tout d’abord avoir une ferrure (ou parage) adaptée à la conformation et aux pathologies du cheval est important. Le pied doit être équilibré dans le respect de la mécanique du cheval.

Il est important d’avoir du matériel adapté. Une selle trop grande, trop petite, trop longue, trop courte créera des tensions musculaires qui pourront engendrer une boiterie. Un filet ou mors non adaptés pourront également créer des boiteries dites « de main » ou encore des compensations résultant en une boiterie.

Travailler sur des terrains variés (mous, durs, sable, routes, fibres), permet de renforcer les muscles et la proprioception du cheval. Les terrains mous font forcer les tissus mous (tendons, ligaments) alors que les terrains durs auront un impact sur les tissus durs (cartilage, os) il est donc important de varier le terrain afin de ne pas toujours mettre les mêmes structures sous tensions et de les habituer à tous types de sols.

Il est important d’entretenir les sols sur lesquels vous travailler. En effet, une étude a démontré, qu’un sol entretenu (hersé tous les 10 chevaux) limitait le nombre de boiterie !

Si votre cheval à une pathologie connue, adapter le terrain à ses besoins afin de ne pas mettre la zone déjà endommagée sous tension.

L’échauffement et la récupération sont primordiaux pour protéger les tissus musculosquelettiques.

Travailler dans le bon sens en respectant votre cheval et sa forme physique est également primordial pour limiter le risque de boiterie. Surveiller la fréquence cardiaque de votre cheval au travail permet d’ailleurs de savoir si le travail est adapté et en plus cela permet de détecter une faiblesse avant même qu’elle ne se transforme en boiterie (ICI).

Et enfin prenez soin de vos chevaux !

Masser le cheval, l’étirer et effectuer une mobilisation passive articulaire aide à :

  • Redonner de l’élasticité aux tissus conjonctifs (tendons et ligaments) (Lederman, 1997)
  • Déceler un changement avant l’apparition de signes cliniques
  • Restaurer une mobilité réduite afin que celle-ci ne se répercute pas sur d’autres tissus et limiter la douleur (si présente) (Bronfort, 2004).
Mobilisation passive

Il est donc important de prévoir des massages préventifs afin de limiter le développement d’une pathologie plus grave qui aura des répercussions sur d’autres structures, engendra des frais vétérinaires et l’arrêt temporaire de votre cheval !! (Haussler, 2016).

ATTENTION un étirement ne s’effectue pas n’importe comment d’autant plus si votre cheval présente une pathologie, parlez en toujours à un professionnel avant d’étirer votre cheval. Pour en savoir plus sur le sujet : ICI.

Il est également important de faire suivre votre cheval en dentisterie tous les ans (plus ou moins en fonction de votre cheval) et n’oublions pas l’ostéopathie que nous n’avons plus besoin de présenter.

En cas de doute sur une boiterie, il est primordial d’appeler un vétérinaire !!

Saviez-vous que suivant la discipline que vous pratiquez, votre cheval sera plus sujet à certaines blessures et pathologies? Je vous en parle juste ici