Se débarrasser des insectes n’est pas une mince affaire.

On connaît tous un cheval qui devient « cosmonaute » en été. Mouches, taons, moucherons, moustiques, nous sommes de plus en plus envahis par ces insectes. Et ce, dû aux hivers de plus en plus doux que nous avons en France. Piège à Taons, ultrasons, potions magiques faites maison ou encore compléments internes et nombreux sprays synthétiques ou naturels avec ou sans huiles essentielles, pas facile de s’en sortir… Alors dans cet article, petit point sur ce que la science a mis en avant sur :
Soulager le cheval sans répulsif
La robe du cheval et son impact sur les insectes
Avant de rentrer dans le vif du sujet, j’aimerais vous partager cette étude, que je trouve particulièrement intéressante.
Une équipe de chercheurs (Horvat et al) a montré que les taons sont moins attirés par les chevaux blancs que par les chevaux de couleur foncée. Ils ont également mis en évidence que ces insectes utilisent la lumière polarisée réfléchie par le pelage comme repère pour localiser leur hôte. L’attirance marquée des taons pour les robes noires ou brunes s’explique par un phénomène appelé polarotaxie positive, c’est-à-dire une orientation vers la lumière polarisée.
Ainsi, la couleur de la robe d’un cheval influence directement sa capacité à attirer les taons. Bien que cette étude ait porté spécifiquement sur l’interaction entre les taons et les chevaux, les chercheurs estiment que les résultats pourraient s’appliquer à d’autres espèces. Donc, pour vous propriétaires, si vous êtes dans une région à taons, habillez-vous peut être de couleur plus claire afin de moins être embêtés !
Commençons d’abord par les répulsifs
Dans une étude de 2015 (Machtinger et al., 2015), un questionnaire a mis en avant le fait que 80% des propriétaires d’équidés souhaitaient gérer les insectes avec des produits naturels plutôt que synthétiques (ou chimiques, comme on les appelle couramment). Un problème majeur que l’on retrouve chez les chevaux, c’est qu’ils vivent dehors. En effet, de nombreuses huiles essentielles sont dites être répulsives et ont été testées scientifiquement mais les tests ont été faits dans des endroits clos, ce qui ne peut pas être le cas des chevaux. Il faut donc un produit qui « colle » au poil pour que l’odeur reste. Cela rend évidement les études équines in vivo (hors laboratoire) extrêmement compliquées à réaliser. En effet, pas facile de compter le nombre de mouches avant et après l’application du spray quand votre cheval est dans un box 3*3 ou en air libre au pré.
Contre les mouches
L’étude la plus récente que j’ai trouvée date de 2020 (Tuorinsky et Machtinger) où ils ont voulu tester des sprays pour les chevaux « naturels » et « synthétiques » vendus sur le marché. Vous avez la liste des sprays et leur composition dans le tableau ci-dessous.
Pour les raisons mentionnées ci-dessus, les chercheurs ont testé les sprays sur des mouches en laboratoire.
Ce qu’ils ont trouvé ?