
Dans un article précédant, je vous explique ce qu’est le mash et vous parle de nos habitudes de donner du mash l’hiver pour faire ingérer de l’eau à nos chevaux. Mais qu’en est-il de l’été ? En effet, de nombreuses marques d’aliments telles que Lambey, Royal Horse ou encore Reverdy, proposent du mash à la vente en promouvant l’effet de réhydratation sur le cheval. Mais que nous dit la science sur ce sujet ?
La science et le mash
Et bien pas grand-chose. Les études sur le mash sont les mêmes que celles que vous retrouverez dans l’article mentionné ci-dessus. Un point intéressant concerne l’ingestion d’eau et son effet sur la sensation de soif. Je n’ai pas trouvé d’études équines à ce sujet. En revanche, je peux vous présenter des résultats issus d’études humaines et d’une étude canine réalisée en 1950. Oui, oui, 1950 ! Comme quoi, je me demande pourquoi on n’en parle pas plus que ça… Comme il s’agit de réactions physiologiques, on peut en déduire que la même chose se produit chez le cheval. Mais attention rien n’est sûr à 100%. J’avais d’ailleurs entendu parler de ces pratiques dans les courses mais ne m’y étais pas trop intéressée. Allez, je vous dis tout !
Avant de passer aux études, vous pouvez lire cet article afin d’en savoir plus sur l’hydratation de chevaux. Je vous y explique notamment comment voir si votre cheval est déshydraté.

Chez les humains
Chez les athlètes humains, l’hydratation et la déshydration ont suscité de nombreuses recherches. En effet celles-ci jouent un rôle primordial sur la performance sportive et participent à la prévention de certains syndromes tels qu’un coup de chaud. Avant de vous partager les études, comprenons ce qu’il se passe dans votre bouche quand vous avez soif.
La bouche contient des récepteurs sensibles à la sécheresse. Quand vous avez soif ou mangez un aliment sec ou épicé, ces récepteurs s’activent et envoient un signal au cerveau : le corps a besoin d’eau. Le pharynx possède aussi des récepteurs capables de détecter le passage d’un liquide : les récepteurs oropharyngés. Entre ces capteurs et le cerveau, un ensemble de réactions hormonales se déclenche pour réguler l’hydratation, mais entrons pas dans les détails ici.
Les études
Voici donc deux études que je voulais vous partager aujourd’hui sur les humains. Elles ont été menées par les mêmes chercheurs (Figaro and Mack en 1997).
- Des humains se sont déshydratés afin que les chercheurs puisse observer les changements hormonaux liés à la soif et à l’hydratation. Une fois déshydratés, ils avaient le droit de boire autant d’eau qu’ils le souhaitaient. 5 min plus tard, les chercheurs ont observé que les paramètres hormonaux liés à la soif et à la déshydratation étaient retournés dans les normes. Or, en 5 min, le volume plasmique et l’osmose du corps ne s’étaient pas rétablis. Ils se sont donc demandés pourquoi le corps se comportait comme s’il était hydraté, alors que physiologiquement, il ne l’était pas encore. Ils ont donc mené une deuxième étude.
- Accrochez-vous, l’expérience n’est pas glamour. Ils ont mis le même protocole en place. Les humains buvaient autant qu’ils voulaient mais, cette fois, ils avaient un tube nasogastrique qui retirait toute l’eau ingérée. De ce fait, les chercheurs étaient certains que si les paramètres rentraient dans les normes, ce n’était pas lié à l’absorption de l’eau mais bien au fait de boire. Ce qu’ils ont trouvé ? PAREIL, en 5 mins les paramètres étaient rentrés dans les normes alors que véritablement aucune eau n’avait été absorbée par le corps.







