Quelle litière choisir pour son cheval ?

Quelle litière choisir pour son cheval ? Brouette de copeaux

Avec toutes les options disponibles sur le marché, il n’est pas facile de savoir quelle litière choisir pour son cheval. Qu’il vive au box ou qu’il ait besoin de confort dans son abri de pré, le choix de la litière est crucial. En effet, certaines litières peuvent aggraver les troubles respiratoires, tandis que d’autres affecteront le sommeil de votre cheval ainsi que son apprentissage. Oui, vous avez bien lu : votre cheval peut apprendre moins vite à cause de la litière que vous utilisez. C’est le manque de sommeil qui influence son apprentissage, et la litière joue un rôle clé dans ce processus. Les chercheurs se sont penchés sur le sujet, voici ce qu’ils ont trouvé.

Sommeil et litière

Vous le savez peut-être, le cheval est capable de dormir debout. Mais pour bénéficier d’un sommeil profond et réparateur, il doit se coucher. Selon les recherches, un cheval couché sur de la paille passe plus de temps allongé qu’un cheval sur des copeaux.

La quantité de litière a également un impact sur le sommeil. Un cheval sur 15 cm de copeaux passera plus de temps couché qu’un cheval sur 5 cm de copeaux. Les chercheurs ont observé la même chose même avec un tapis en caoutchouc sous les 5 cm de copeaux. Ils ont aussi constaté qu’un cheval sur 5 cm de copeaux s’adaptera et retrouvera un rythme de sommeil normal après quelques jours. Cela fait cependant réfléchir sur les conditions des concours ou des stages. Si la litière de votre cheval diffère de celle de la maison, cela peut vraiment influencer son mental et ses performances. D’ailleurs, d’autres paramètres peuvent aussi influencer son sommeil. Ça, je vous en parle ici.

Désormais, vous savez qu’un cheval préfère dormir sur paille que sur copeaux, mais qu’en est-il des autres paramètres à prendre en compte ?

Les différents types de litière

La paille est souvent critiquée du fait de la poussière qu’elle contient. Quand on pense aux problèmes respiratoires du cheval, on pense souvent à la poussière. Par ailleurs, ce n’est pas le seul facteur pouvant créer des troubles respiratoires.

En effet, lorsque votre cheval urine, de l’ammoniaque est libérée. L’ammoniaque crée cette odeur qui vous prend le nez lorsque vous arrivez dans une écurie mal ventilée, ou alors lorsque vous curez les box.

Si cette odeur nous prend le nez, il en est de même pour les chevaux, cela peut créer de graves troubles respiratoires. Il est donc primordial d’avoir une écurie aérée mais surtout une litière absorbante.

Lorsque des chercheurs ont comparé plusieurs litières, ils ont trouvé que les granulés de bois avaient la plus haute capacité d’absorption. Cela permettait de diminuer la quantité d’ammoniaque présente dans l’air. La paille, elle, avait la capacité la plus faible des différentes litières testées.

Cela ne veut pas dire qu’il faut bannir la paille. Si vos box sont faits au moins une fois par jour, qu’ils sont bien aérés et que votre cheval vit en partie dehors, alors de la paille peut tout à fait être utilisée.

Si en revanche, vous avez un cheval qui présente des troubles respiratoires, changez sa litière pour une litière moins poussiéreuse et vous devrez déjà observer une amélioration !

Les troubles respiratoires ne sont pas à négliger, n’oubliez pas d’en parler à votre vétérinaire.

La réflexion Rehactiv’Equine

La réflexion Rehactiv'Equine : la paille

Étant allergique à la poussière, aux acariens, etc., pour moi, avoir une litière de qualité et une écurie bien aérée est primordial. Si ce n’est pas le cas, dès que je masse des chevaux en écurie, c’est éternuements à répétition. Dernièrement, mes allergies s’empirent dans les écuries utilisant de la paille. Je me pose donc vraiment la question : tous les pesticides appliqués sur les cultures nous rendent-ils plus sensibles ? Et qu’en est-il pour les chevaux ? Une amie gérante d’écurie, dont le mari est agriculteur, m’a également dit : « Tu sais, avec les sécheresses, il y a aussi de plus en plus de poussière lors des récoltes, et ça se ressent vraiment sur la qualité de la paille. »

Petite anecdote pour finir :

Une écurie où je vais régulièrement utilisait uniquement de la paille pour ses boxes. Ils avaient un grand nombre de chevaux asthmatiques. Ils faisaient pourtant très attention : foin mouillé, balayage lorsque les chevaux étaient dehors, arrosage du sol de l’écurie… mais ce n’était jamais suffisant. J’entendais toujours les chevaux tousser. J’y suis retournée récemment et ils avaient remplacé toute la paille par des copeaux. Surprise : pendant les deux jours où j’y étais, je n’ai pas entendu un seul cheval tousser ! Comme quoi, ça peut vraiment faire la différence.

Études

H. Lydotes

Greening, 2021

Hartman 2019,

Dallaire, 1973